Porte-drapeau mondial des femmes et des filles, l’entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes) a été créée en 2010 pour accélérer les progrès dans la réponse apportée aux besoins des femmes partout dans le monde.
ONU Femmes intervient à l’échelle mondiale pour faire de l’ambition des Objectifs de développement durable une réalité pour les femmes et les filles et soutient la participation équitable des femmes à tous les aspects de la vie, en mettant l’accent sur des changements systémiques plus larges dans ses domaines d’action thématiques : i. la gouvernance et la participation à la vie publique ; ii. l’avancement économique ; iii. l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles et iv. les femmes et la paix et la sécurité, l’action humanitaire et la réduction des risques de catastrophe.
En République Centrafricaine (RCA), ONU Femmes travaille depuis Août 2015 avec le Gouvernement, les Institutions Nationales, les institutions académiques, la société civile et les médias et l’équipe pays des Nations unies pour faire progresser l’agenda d’égalité des sexes et d’autonomisation de la femme par la mise en œuvre des engagements nationaux et internationaux.
En effet, la RCA s’est engagée à promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et malgré les crises militaro-politiques récurrentes et de sécurité fragile, des avancées remarquables ont été obtenues notamment en matière d’amélioration du cadre normatif et institutionnel de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation de la femme. Le pays a ratifié plusieurs conventions internationales en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation de la femme notamment, la convention relative à l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF). La loi instituant la parité entre les hommes et les Femmes en RCA, promulguée le 24 novembre 2016, exige la création de l’observatoire national de la parité et la création d’un Ministère dédié à la promotion de l’égalité de genre. Le cadre juridique est généralement favorable mais le manque de son application entrave cet élan entrepris par le Gouver¬nement. Cependant, plusieurs défis restent à relever. L’Indice d’Inégalité du genre de la RCA (0,672), classant le pays au 166ème rang mondial sur 193 pays, nous montre que beaucoup d’efforts doivent être fournis pour contribuer à l’atteinte des ODD, notamment de l’ODD 5, d’ici à 2030, car l’expérience a montré que la discrimination fondée sur le genre donne lieu à une plus faible croissance économique, à plus de pauvreté, à une gouvernance plus faible et à un niveau de vie plus bas.
En RCA, le Ministère en charge de la promotion du genre, de la protection de la femme, de la famille et de l’enfant (MPGPFFE) est le cadre institutionnel des politiques en matière d’égalité et assure la coordination du secteur genre. Malgré l’existence d’une Politique Nationale d’Egalité et d’Equité (PNPEE) révisée pour la période 2019-2024, l’institutionnalisation de points focaux genre (PFG) dans tous les Départements Ministériels et le renforcement du mécanisme national de coordination, la capacité de mobilisation et de coordination genre du MPGPFFE demeure faible. En termes de faiblesses institutionnelles, les déficits de personnel et en ressources financières sont à énumérer parmi les causes principales. Cette situation ne permet pas de créer des alliances durables au niveau tant national que local pour la promotion des droits des femmes, étant donné que même les mécanismes avec un potentiel transformationnel mis en place, comme les comités de protection, ont cessé d’exister avec les projets mis en œuvre par les Partenaires Techniques et Financiers et les ONG.
Aussi, le mouvement féminin se mobilise de manière dispersée pour la revendication des droits des femmes. Les liens entre les groupements et associations de défense des droits des femmes à la base et les réseaux nationaux des femmes, doivent être renforcés, afin d’augmenter la représentativité et d’assurer que les plaidoyers de haut niveau soient plus inclusifs et correspondent aux besoins spécifiques des femmes et filles centrafricaines de l’arrière-pays.
Dans le cadre de mise en œuvre de sa Note Stratégique en Centrafrique, ONU Femmes va obtenir de la Délégation de l’Union Européenne en Centrafrique un financement pour la mise en œuvre du Projet « MOUNGO MABOKO – Appui au Gouvernement de la République centrafricaine pour la promotion de l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes » pour une durée de trois ans. Les efforts concertés de la Délégation de l’Union Européenne et de l’ONU Femmes visent à renforcer la prise en compte efficace de l’égalité des sexes dans les lois, politiques et stratégies nationales, ainsi que leur mise en œuvre, à travers un appui institutionnel en faveur de l’agenda nationale genre. Le présent projet s’inscrit dans le cadre du Plan National de Développement et se veut générateur de changements transformationnels et durables.
Pour appuyer l’opérationnalisation du projet, une assistance technique est mise en place auprès du Ministère de la promotion du genre pour appuyer l’élaboration et la mise en œuvre des politiques, stratégies, programmes genre et faciliter la coordination entre et avec les acteurs. L’assistance technique appuiera le MPGPFFE dans la mise à disposition d’une expertise technique (Analyste Technique) afin de continuer les activités de sensibilisation et vulgarisation sur les droits des femmes vis-à-vis du grand public, entre autres à travers la célébration des journées statutaires. Le personnel de l’assistance technique qui est staff de l’ONU Femmes sera logé au sein du Ministère de la Promotion du genre.
A cet effet, ONU Femmes cherche à recruter un(e) Analyste en Genre pour appuyer la mise en œuvre du projet. Sous la supervision du Coordonnateur National de Programme de l’ONU Femmes l’Analyste en Genre sera chargé/e de la coordination et de la mise en œuvre du projet Mongo Mamboko et s’occupera de la mise en œuvre du mandat de coordination de l’ONU Femmes. Il/elle doit être en mesure de s’acquitter, avec une certaine autonomie, des tâches et responsabilités ci-dessous :
Offrir une expertise technique au MPGPFFE pour qu’il joue de manière efficace son rôle de mise en application des lois et politiques, coordination et plaidoyer dans les domaines de la promotion de l’égalité des sexes
Appui technique au/à la Coordonnateur(e) national(e) de Programme
Gestion des connaissances et de la communication.
Appui au MPGPFFE dans les efforts de coordination du secteur
Gérer le suivi et le reporting du programme
Le titulaire s’acquitte d’autres tâches relevant de son profil fonctionnel qui sont jugées nécessaires au bon fonctionnement du Bureau et de l’Organisation.
Responsabilités de supervision et de gestion : Le titulaire du poste sera dans une équipe de sept membres de l’unité Coordination stratégique. Sous la supervision directe du Coordonnateur National de Programme, il travaille en collaboration avec l’analyste de communication sensible au genre, l’assistant(e) à la coordination et l’Assistant(e) Administratif(ve) et Financier(ère).
Valeurs fondamentales :
Compétences clés :
Veuillez consulter ce lien pour plus d’informations sur les valeurs et compétences fondamentales d’ONU Femmes :
https://www.unwomen.org/en/about-us/employment/application-process#_Values
COMPÉTENCES FONCTIONNELLES :
Education & Certification:
Expérience:
Langues:
Application
A ONU Femmes, nous nous engageons à créer un environnement de diversité, d’inclusion et de respect mutuel. ONU Femmes recrute, emploie, forme, rémunère et promeut sans tenir compte de la race, de la religion, de la couleur, du sexe, de l’identité sexuelle, de l’orientation sexuelle, de l’âge, des capacités, de l’origine nationale ou de toute autre base couverte par la loi appropriée. Tout emploi est décidé sur la base des qualifications, des compétences, de l’intégrité et des besoins de l’organisation.
Si vous avez besoin d’un aménagement raisonnable pour soutenir votre participation au processus de recrutement et de sélection, veuillez inclure cette information dans votre candidature.
ONU Femmes applique une politique de tolérance zéro à l’égard des comportements incompatibles avec les buts et objectifs des Nations Unies et d’ONU Femmes, notamment l’exploitation et les abus sexuels, le harcèlement sexuel, l’abus d’autorité et la discrimination. Tous les candidats sélectionnés devront adhérer aux politiques et procédures d’ONU Femmes et aux normes de conduite attendues du personnel d’ONU Femmes et seront donc soumis à une vérification rigoureuse des références et des antécédents. (La vérification des antécédents comprendra la vérification des qualifications académiques et des antécédents professionnels. Les candidats sélectionnés peuvent être tenus de fournir des informations supplémentaires pour compléter la vérification des antécédents).
Note : En juillet 2010, l’Assemblée générale des Nations Unies a créé ONU Femmes, l’entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. La création d’ONU Femmes fait partie du programme de réforme de l’ONU, qui vise à mettre en commun les ressources et les mandats pour un plus grand impact. Elle fusionne et s’appuie sur l’important travail de quatre parties du système des Nations Unies auparavant distinctes (DAW, OSAGI, INSTRAW et UNIFEM), qui se concentraient exclusivement sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.