La République Démocratique du Congo alterne depuis près de 30 ans entre un Etat en conflit et un Etat post-conflit. Cette situation se justifie par plusieurs conflits armés, des guerres et des agressions dont elle a été victime de la part des groupes armés nationaux et étrangers dans plusieurs parties du territoire national. Il s’agit notamment des conflits entre les Hema et les Lendu de 2003, les guerres du Mouvement du 23 mai de 2013, défit en 2014, le phénomène Kamwina Nsapu dans le Kasaï entre 2016 et 2017, le conflit entre les Bantous et les Twa au Tanganyika qui dure depuis 2014, le conflit entre les Tende et les Nunus dans le territoire de Kwamouth 2016.
Actuellement, la province du Nord Kivu fait encore face à la résurgence de la guerre provoquée par le Mouvement du 23 mai, des attaques terroristes commises par les Allied democratic forces (ADF). Dans la province de l’Ituri, plusieurs groupes armés, notamment la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), le Front patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC), sévissent avec des pillages, enlèvements, tueries, ce qui a conduit les Forces de Sécurité d’y étendre des opérations.
Dans la partie Ouest du pays, les populations des territoires de Kwamouth, de Popokabaka, de Bagata ainsi que de Maluku subissent des incursions de la milice Mobondo.
Tous ces conflits armés ont causé des millions de morts, des déplacés internes, ainsi que des réfugiés, composés en grande majorité des femmes et des enfants.
En tant que pays membre des Nations Unies, la République Démocratique du Congo a adhéré à la résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité, adoptée le 31 octobre 2000, en vue d’intégrer les besoins sexospécifiques des femmes dans la prévention, le règlement pacifique de conflits et la consolidation de la paix.
Afin de matérialiser cet engagement, le pays avait adopté en 2010 son tout premier plan d’action de mise en œuvre de la Résolution 1325, lequel plan comportait 10 thématiques.
8 ans après l’adoption du premier plan d’action, le pays avait adopté en 2018 son plan d’action de deuxième génération, contenant 4 axes, fondés sur les 4 piliers de la Résolution 1325, et qui prenait en compte les Objectifs de Développement Durables (ODD), le New Deal, l’agenda 2063, ainsi que du cadre continental des résultats de l’agenda femme, paix et sécurité de l’Union Africaine.
Le plan d’action 2 ayant vécu, la République Démocratique du Congo s’est activée à élaborer le plan d’action de 3ème génération, en vue de se conformer aux normes du Conseil de Sécurité en la matière qui recommande l’élaboration du Plan d’Action tous les 4 ans, aux instruments juridiques internationaux et régionaux, au cadre légal congolais, ainsi qu’aux réalités actuelles.
Le Secrétariat national est l’organe de gestion quotidienne de la mise en œuvre du Plan d’action de la Résolution 1325 pour le compte du Ministère du Genre, Famille et Enfant de la République Démocratique du Congo. À ce titre, il assure les missions suivantes :
C’est dans cette optique que ONU Femmes compte recruter un-e consultant-e pour rédiger le Plan d’Action National de 3ème génération, lequel devra cadrer avec les axes stratégiques de politique nationale et devra proposer des actions qui devront contribuer mettre fin aux violations de droits fondamentaux des femmes, des femmes et des filles, ainsi qu’à l’impunité des crimes de tout genre dont les femmes sont victimes pendant et après les conflits.
Sous la supervision directe de la Chargée de programme Femmes, Paix et Sécurité, et en collaboration avec les collègues impliqués dans la mise en œuvre du projet, le-la consultant-e effectuera les tâches spécifiques suivantes :
Livrables | Jour d’échéance |
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A la signature du contrat |
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30 Aout 2024 |
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30 septembre 2024 |
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30 Octobre 2024 |
Milieu de travail du consultant et voyages officiels
La consultation sera menée pendant 60 jours de travail étalés sur 4 mois calendrier. Le-la consultant-e travaillera au bureau de ONU Femmes à Kinshasa et au secrétariat national 1325.
NB: Le paiement des honoraires se fera en fonction des livrables au taux de Nations Unies, sur base d’une évaluation satisfaisante de service et des produits attendus selon le plan de travail qui sera élaboré par le (la) consultant (e) en collaboration avec la gestionnaire de l’évaluation, et les frais de voyage seront supportés par ONU Femmes.
Valeurs fondamentales et principes directeurs :
Compétences fondamentales :
Veuillez consulter ce lien pour plus d’informations sur les valeurs et compétences fondamentales d’ONU Femmes :
https://www.unwomen.org/en/about-us/employment/application-process#_Values
Functional competencies:
Formation et certification:
Experience:
Langue:
Lignes directrices pour la soumission des candidatures
Les candidat-e-s intéressé-e-s sont invité-e-s à postuler en ligne en suivant les instructions ci-dessous:
Veuillez noter que ces documents doivent être soumis en un seul fichier sous format PDF.
À ONU Femmes, nous nous engageons à créer un environnement diversifié, inclusif et de respect mutuel. ONU Femmes recrute, emploie, forme, rémunère et promeut sans distinction de race, de religion, de couleur, de sexe, d’identité de genre, d’orientation sexuelle, d’âge, de capacité, d’origine nationale ou de toute autre base couverte par la loi appropriée. Tout emploi est décidé sur la base des qualifications, des compétences, de l’intégrité et des besoins de l’organisation.
Si vous avez besoin d’un aménagement approprié pour soutenir votre participation au processus de recrutement et de sélection, veuillez inclure cette information dans votre candidature.
ONU Femmes applique une politique de zéro tolérance à l’égard des comportements incompatibles avec les buts et objectifs des Nations Unies et d’ONU Femmes, notamment l’exploitation et les abus sexuels, le harcèlement sexuel, l’abus d’autorité et la discrimination. Tous les candidats sélectionnés devront adhérer aux politiques et procédures d’ONU Femmes et aux normes de conduite attendues du personnel d’ONU Femmes et seront donc soumis à une vérification rigoureuse des références et des antécédents. (La vérification des antécédents comprendra la vérification des titres universitaires et des antécédents professionnels. Les candidats sélectionnés peuvent être tenus de fournir des informations supplémentaires pour effectuer une vérification des antécédents).
Note : En juillet 2010, l’Assemblée générale des Nations Unies a créé ONU Femmes, l’entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. La création d’ONU Femmes s’inscrit dans le cadre du programme de réforme de l’ONU, qui vise à regrouper les ressources et les mandats pour un plus grand impact. Elle fusionne et s’appuie sur le travail important de quatre parties auparavant distinctes du système des Nations Unies (DAW, OSAGI, INSTRAW et UNIFEM), qui se concentraient exclusivement sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.