La dégradation de la situation sécuritaire dans la zone frontalière du Sahel, notamment en 2022 et 2023, avec des attaques récurrentes de groupes armés terroristes, a amplifié l’afflux en Côte d’Ivoire, de demandeurs d’asile, principalement en provenance du Burkina Faso. Selon le HCR, du 19 décembre 2022 au 07 février 2024, le nombre de demandeurs d’asile enregistrés dans le nord de la Côte d’Ivoire, principalement dans les régions du Bounkani et du Tchologo, est passé de 4 085 à 47,504 personnes (dont 55 % de femmes en âge de procréer et 57 % d’enfants).
Cette augmentation substantielle du nombre de demandeurs d’asile dans deux des régions parmi les plus pauvres du pays (61,8% de taux de pauvreté dans le Bounkani et 65,6% dans le Tchologo)[1] accroit la pression sur les infrastructures sociales de base (hôpitaux, centres de santé, pompes à eau, centres de santé et écoles), les ressources naturelles et les stocks de nourriture, créant ainsi une crise humanitaire qui tend à s’amplifier dans le nord de la Côte d’Ivoire.
Selon les missions d’évaluation des besoins humanitaires réalisées dans les régions concernées, les femmes qui constituent la majorité de ces demandeurs d’asile peinent à couvrir leurs besoins alimentaires et nutritionnels, en particulier les adolescentes qui sont pour la plupart mariées et mères, enceintes ou allaitantes.
Ces entrées massives demandeurs d’asile accroissent également des risques d’infiltration de djihadistes et de ralliements de nombreuses personnes parmi les plus vulnérables aux ambitions expansionnistes des groupes islamistes, faisant ainsi peser de réelles menaces sécuritaires et déstabilisatrices sur l’un des pays côtiers engagés dans la lutte contre l’avancée du djihadisme dans le Golfe de Guinée. Ces infiltrations peuvent également accroitre la fragilisation des systèmes alimentaires, avec la réduction de certaines activités agricoles, notamment alimentaires, par crainte d’attentats et d’enlèvements.
Dans le cadre de la réponse urgente demandée par le Gouvernement ivoirien pour atténuer, dans le Nord du pays, les effets de l’afflux de demandeurs d’asile, fuyant l’extrémisme violent dans le Sahel, le Gouvernement du Japon a octroyé à la Côte d’Ivoire, à travers ONU Femmes, un financement pour la mise en œuvre du projet « Réponse aux besoins urgents des femmes et des jeunes filles affectées par la crise humanitaire dans le nord de la Côte d’Ivoire et assurer leur pleine participation à la reponse humanitaire ». Globalement, ce projet entend renforcer la sensibilité au genre de la réponse humanitaire en cours dans les régions du Bounkani et du Tchologo, en œuvrant à combler les lacunes dans l’accès à l’aide humanitaire pour les femmes et les filles et en assurant leur participation significative à ladite réponse humanitaire.
Ce soutien financier du Japon est réalisé dans le cadre de son budget supplémentaire 2023 et est conforme à ses engagements, exprimés lors des TICAD 7[2] et 8[3], notamment ceux visant à soutenir, en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire, le renforcement des capacité des
femmes et des jeunes, en tant que populations vulnérables, afin de leur permettre de participer de manière significative à la stabilité sociale et à l’accélération de la croissance économique.
ONU Femmes a pour mandat de diriger, coordonner et promouvoir la responsabilité du système des Nations Unies dans son travail sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, y compris dans l’action humanitaire. Depuis octobre 2022, elle a rejoint le Comité permanent inter-organisations (IASC) en tant que membre à part entière, avec pour objectifs spécifiques de mettre à profit son triple mandat (normatif, opérationnel et coordination) pour aider le système humanitaire à rendre compte de ses engagements et normes actuels et futurs en matière d’égalité des sexes. En Côte d’Ivoire, comme stipulé dans sa Note Stratégique pays 2021-2025, l’ONU Femmes soutient les efforts nationaux pour que : « Davantage de femmes jouent un rôle plus important et soient mieux servies par les efforts de réponse humanitaire et de relèvement ».
Dans le cadre de ses interventions humanitaires dans les régions du Bounkani et du Tchologo, l’ONU Femmes Côte d’Ivoire recrute un-e humanitaire
Sous l’autorité´ de la Représentante Résidente, la coordination du Responsable des programmes et la supervision directe de la chargée de programme WPPSHA, l’expert-e aura pour mandat global de conduire les activités de réponses humanitaires et de résilience des femmes et des filles de ONU Femmes Côte d’Ivoire dans les régions du Bounkani et du Tchologo. De façon spécifique, il/elle sera chargé/e de :
1.Assurer le pilotage des activités des activités humanitaires et de résilience mises en œuvre dans les régions du Bounkani et du Tchologo.
Participer activement à la capitalisation, la communication et la gestion des connaissances liées aux différentes interventions au profit des bénéficiaires (documentation des principales activités réalisées et expériences acquises, succès stories…
A.Valeurs fondamentales :
B.Compétences de base :
Compétences Fonctionnelle
A.Autres compétences
Connaissance de l’activité´ de gestion de projet dans chaque étape du processus
A.Éducation et certification :
B.Expérience professionnelle:
C.Langues:
Connaissance de l’anglais est un atout